En fonction de la pathologie des blessures de la victime, de sa localisation, de la météo et de notre moyen d'action, nous nous équipons de divers matériels pour mener à bien notre mission principale : le secours à personne.
Les secouristes du PGHM sont prêts 24/24h à sauter dans leur baudrier, sac sur le dos. Ce sac est minutieusement préparé dans le soucis de réaliser l’intervention avec le minimum de
matériel tout en assurant le maximum de sécurité. C’est à ce prix que le secours est efficace. Souvent, il s'agit d'un sac à dos de montagne qui se trouve garni du matériel individuel, nécessaire
et suffisant, pour : intervenir, se déplacer, sécuriser et secourir dans la plupart des situations. C'est la caisse à outils du secouriste !
Il n’y a pas de composition type mais le contenu répond à des principes. On ne peut pas tout avoir dans le sac, par contre il faut être capable de tout faire avec ce que l’on a. Chacun a sa
recette magique pour faire en sorte que tout soit sur le dessus du sac ... mais ça c'est top secret.
Selon le type d'alerte que nous recevons, nous prenons en complément du matériel adapté à la spécificité du secours.
Le matériel collectif est stocké dans la salle d'équipement du PGHM, tous les « outils » du secours en montagne y sont rangés, entretenus et régulièrement contrôlés.
Sans décrire la totalité du local, nous dissocions le matériel technique, le matériel spécifique et le matériel médical. Une fois que nous avons accédés à la victime, nous vérifions qu'elle soit sécurisée pour éviter le sur-accident. Systématiquement, les victimes font l'objet de gestes de premiers secours. Elle sont ensuite médicalisées par un médecin si besoin
Les victimes d'accident en montagne ne sont pas forcément équipée d'un baudrier. Lorsqu'elles se situent dans une zone où l'hélicoptère ne peut pas se poser à proximité, l'évacuation se fera par hélitreuillage. La victime est alors installée dans un triangle d'évacuation appelé : « culotte ». L'équipement ne serait pas complet sans le casque afin de protéger la victime d’un éventuel choc, ou encore d’une chute de pierre. Lors de la phase de treuillage, la victime est accompagnée par un secouriste.
La mise en place de la victime dans la « culotte » n'est réalisable que si son état le permet.
Lorsqu'une victime doit rester allongée, elle est installée dans une civière spécialement adaptée à l'intervention en milieu montagneux. Elle se trouve maintenue à l'intérieur par un système de sangle. La civière est reliée à l'aide d'élingues à une interface où un secouriste vient également s'accrocher.
Pour l'évacuation par hélitreuillage, un secouriste reste avec la civière. Cet accompagnement permet de gérer la giration de la civière lors de la phase de vol et également d'aider l'embarquement dans l'hélicoptère.
Tous les secours ne se font pas en hélicoptère, et quelquefois, ils nous faut porter les victimes.
Le cacolet de sentier réalisé avec une corde permet le déplacement d'une victime sur des distances plus ou moins longues.
Le portage de la civière se fait avec l'ajout de bras métallique ou de « cornes » amovibles. L'adjonction d'une roue sous la civière permet de soulager les porteurs et d'améliorer la rapidité d'évacuation ainsi que le confort pour la victime selon le cheminement. Et enfin, l'hiver, la civière se transforme en traîneau 4x4.
La pathologie de la victime peut nécessiter l'immobilisation d'une partie du corps. Pour les membres inférieurs ou supérieurs, on utilise une attelle constituée de billes de polystyrène. A
l'aide d'une pompe, nous aspirons l’air pour rigidifier l’attelle, sans toutefois comprimer le membre. Des sangles velcros permettent l’ajustement et complètent le maintien. Si l'épaule est
touchée, un système d'écharpe contre-écharpe soulagera la douleur le temps d'une prise en charge dans un service hospitalier. Lorsque un traumatisme dorsal ou cervical est suspecté, c'est
l'attelle cervico-thoracique qui va venir jouer le rôle de colonne vertébrale. On complète le maintien par un collier cervical.